Syndrome de Stockholm

par Sauf Aléa Lun 13 Juil - 11:20

Sauf Aléa est triste ce matin, après 94 jours de psychose hallucinogène, je viens de réaliser douloureusement tout le mal qu'au travers de mes écrits j'ai sciemment déversé, tous ces hommes politiques et notables que j'ai blessés et je me sens ridicule, comment ai-je pu, esprit malade, m'en prendre aux piliers de notre société? Je ne sais pas aujourd'hui d'où m'est venu cette folie.
Ma mère, 75 ans, vieille famille catholique, blanchie sous le harnais des valeurs républicaines traditionnelles a blâmé sans appel ma déraison.
J'en suis peiné.
Mon père, 76 ans, vieux militant socialiste, le cuir tanné aux vents des combats progressistes me rappelle à la raison.
J'en suis peiné.
Ce matin, c'est au son de leur voix et de leur rappel à l'ordre que je fais amende honorable. Oui, j 'ai fauté par lâcheté, oui, otage de nos geôliers, j'ai écouté leur discours, pris par le Syndrome de Stockholm, ma détermination a vacillé. Ce matin, j'ai envisagé de ne pas écrire de billet d'humeur.
Mais, c'est au pied du barrage que l'on voit le maçon alors par respect pour ma mère et mon père et en hommage aux valeurs qu'ils m'ont tous deux inculquées, c'est avec des larmes dans les yeux que je me remets à la tache. Notre lutte est juste, nos droits sont inaliénables et tous ceux qui ont un peu de bon sens et de coeur le comprennent.
Si la génération qui a bâti la France d'aujourd'hui s'inquiète de la gestion de l'héritage qu'elle nous a laissé et s'interroge elle aussi en toute légitimité en demandant des comptes aux responsables qui sont dépositaires de la gestion du patrimoine issu du fruit de leur travail, n'y a-t-il pas lieu d'y voir un élan de solidarité qui dépasse les barrières politiques et générationnelles.
Nous nous battons pour notre avenir, pour nos enfants, pas pour conserver les lambeaux désuets d'un ordre passéiste que des pseudo représentants du peuple défendent avec mollesse et égoïsme, ceux la nous méprisent.
C'est aux hommes de bonne volonté et de conscience que nous faisons appel.
Puissent ils nous entendre.

Un fils de la République