Champs Elysées vs Chambon

 Pour le 14 juillet, les drapeaux étaient en berne dans la Romanche. C'était ce mardi un jour de deuil communal. 
Personne n'était à la fête, la journée était terne, pas de passage sur la route, peu de vacanciers, un terrible avant goût de l'été sans route, une saison en déroute . Dans tous les esprits l'hiver en point de mire, des questions qui nous vrillent les tripes, qu'allons nous faire dans cet enfer de solitude, comment survivre sans gagne pain? Allons nous tout perdre? Tout nos biens? Tout notre travail réduit â néant?
Est il possible que la France nous abandonne comme des poids morts? Nous ne sommes pour rien dans ce naufrage, la carence du service public nous jette dans la détresse, nous n'avons pas à en subir  les conséquences dramatiques, la Nation nous doit une route, coûte que coûte, c'est son devoir mais c'est aussi sa grandeur. 
En ce 14 juillet, l'armée française défilait à grand frais sur les Champs Élysées, pour montrer au monde et aux citoyens la puissance et la richesse de notre Nation qui s'est forgée dans le tumulte de la Révolution. 
Cette puissance plutôt que de l'étaler en pure perte, il serait préférable de la mettre à la disposition des petites gens, des héritiers de la prise de la Bastille,  de la déployer sur le terrain au Chambon pour qu'elle démontre sa force et son efficacité de façon pratique avec une retombée immédiate et positive. Ce serait la grandeur de notre pays de relever un tel défi, de perpétuer les valeurs d'entraide et de soutien sur lesquelles reposent notre République. 
Du fond de notre vallée aux paysages idylliques, la débauche de moyens militaires en plein Paris paraît désuète et indécente quand à nous ils sont refusés alors que notre dénuement est total. 
Monsieur Valls, le pays est en guerre sur bien des fronts outre mer, mais il est bien regrettable d'oublier les petits champs de bataille situés sur le sol de la Mère Patrie. Au Chambon le combat est pacifique, il ne nécessite que des pelles mécaniques, des tombereaux et du génie civil, peut être un pont, rien de guerrier, juste de l'énergie et de la détermination, toute chose qui se trouve aisément quand la Nation veut bien peser de tout son poids pour mener à bien un projet. 
Ici tout est perdu s'il n'y a pas de sursaut national, pas de solidarité gouvernementale.  Si le gouvernement n'impose pas une mobilisation des forces vives de l'Etat alors le chantier continuera de se traîner anémique et exsangue  jusqu'à l'hiver, sans chef et sans volonté, asphyxiant toute notre vallée jusqu'à notre mort certaine à tous l'été prochain. 
Est ce la un avenir qui peut convenir à la France? Est ce une issue que peut tolérer un premier ministre? A quoi bon deux siècles de république si nous ne parvenons pas à enrayer une telle issue, une telle impuissance, une telle carence. 
                          
            Un soldat de l'an II pour une levée en masse 

Pour paraphraser Sacha Guitry: De Louis XVI au Duc de Liancourt "Mais, une révolte !" "Non, Sire, une Révolution"
En un peu moins romanesque et en plus Romanchesque, cela devient " Si EMPARIS m'était compté".


On ne souhaite pas une révolution, mais une évolution, d'une part, du pan de montagne, pour qu'il accepte de bien vouloir se casser la gueule dans les meilleurs délais et d'autre part, que les Messieurs qui ont tout pleins de responsabilités, les assument. Mais savent-ils vraiment ce que le mot "responsabilité" veut dire ?
Peut être qu'au moment où on leur posera question, ils ne se souviendront que de cette allégation éculée : "Responsable, mais pas Coupable".

Ils font crever un pays, mais, "pardonnez-les, ils ne savent pas ce qu'ils font" (phrase attribuée à un certain JC).


        Un, qui ne sera plus jamais, soldat (appelé), mais qui est pour une chute rapide et gentille d'une masse significative de la montagne qui permette la construction rapide d'une route sure à deux voies.

       Un, qui apprécie grandement les écrits de ce soldat de l'An II.

"les Messieurs qui ont tout pleins de responsabilités, les assument. Mais savent-ils vraiment ce que le mot "responsabilité" veut dire ? "

Mais bien sûr que ce mot leur est connu !
Ils le traduisent par  : indemnités, émoluments,  dédommagements, compensations, allocations, prestations, rémunérations, rétributions, traitements, appointements, cachets, honoraires !
Petit quizz !
Qui trouvera d'autres synonymes ?
Vous avez le temps puisque rien ne bouge à des km à la ronde.
Vous crevez la bouche ouverte sans ressource alors tous à vos dico, ça vous fera patienter.
Biscotte brisée

Petite contribution, mais je reconnais que ta liste est déjà bien belle :

+ jetons de présence

+ notes de frais

+ salaire

+ paie

+ frais de représentation

JMS

Piges, ménages